Pour mieux connaitre la musique chrétienne actuelle ; je vous invite à lire les articles suivants :

-Article du "Point" du 22-29 décembre 2011
-Article du "Point" du 10 mai 2010.
-Article de "Famille chrétienne" du 29 mai 2009 



Article du "Point" de la semaine du 22-29 décembre 2011 de Hélène Vissière


ÉTATS UNIS..Exit les cantiques à l'orgue, Dieu se chante en rock, pop ou hip-hop. La musique chrétienne contemporaine remplit temples et églises. Et fait le bonheur des maisons de disques.

Il ressemble comme deux gouttes d'eau à Eminem, a le même look casquette-survet' et les mêmes cadences rap que la star du hip-hop. Mais, dans les chansons de KJ-52, il n'y a ni insultes machistes ni ode au cognac Courvoisier ou au kalachnikov. Le rappeur américain, dont le chiffre 52 s'inspire de l'épisode de la multiplication des pains (le Christ a nourri la foule avec cinq pains et deux poissons), est un chrétien évangéliste militant et tous ses textes ne parlent que de Dieu."Tout va bien se passer... Dieu est à tes côtés, ça va aller", scande-t-il dans un morceau."Cher Dieu, est-ce que tu pourrais parler plus distinctement... Je me demandais si tu avais un peu de temps pour répondre juste à quelques questions...", chante-t-il dans un autre.

KJ-52 est l'une des vedettes de la musique chrétienne contemporaine ou "CCM", comme on l'appelle aux Etats-Unis. Une alternative au rock et à ses paroles "sulfureuses". Né à la fin des années 60, le rock chrétien a explosé dans les années 90 avec des vedettes comme MercyMe, Michael W. Smith, Skillet, Casting Crowns... Vous n'en avez jamais entendu parler, la majorité des Américains non plus. Les groupes de "pop louange" - principalement protestants - évoluent dans un monde à part, qui a ses propres concerts, ses festivals, ses maisons de disques, ses magazines, ses radios... Et pourtant, MercyMe ou Casting Crowns vendent souvent plus de CD que des stars de la pop non religieuse. Les gros labels l'ont bien compris : EMI, Sony, Universal et Warner ont tous créé des filiales spécialisées en musique chrétienne.

Si la CCM a pris un tel essor, c'est parce que les pasteurs ont réalisé que c'était le seul moyen de remplir les temples. Aux Etats-Unis, les Eglises protestantes, qui vivent de la générosité de leurs ouailles, ont sans cesse besoin d'attirer de nouveaux fidèles, notamment les jeunes. C'est une question de survie. Exit donc la sono crachotante et les cantiques à l'orgue. Désormais, tout temple digne de ce nom se doit d'avoir un auditorium à l'acoustique parfaite, une sono professionnelle et des stars."Sur les dix dernières années, la CCM s'est répandue partout d'une manière incroyablement rapide et il est difficile de trouver aujourd'hui une messe sans percussions", assure John J. Thompson, directeur artistique chez EMI-CMG Publishing.

La crise du marché du disque provoquée par le téléchargement et la récession économique ont entraîné une chute des ventes. Mais plus de 24 millions de titres de musique chrétienne contemporaine et de gospel se sont vendus en 2009. Davantage que le jazz et la musique classique combinés. Ce qui représente 6,2 % des ventes, tous genres confondus."La musique chrétienne a plutôt mieux survécu à la crise, car elle a beaucoup de fans et des moyens innovants de toucher le public : les musiciens sont tous impliqués dans une congrégation, ils s'en servent comme laboratoire pour tester leur musique, qui est ensuite chantée par le choeur, et certains temples créent leur propre label", explique Deborah Evans Price, journaliste pour le magazine Billboard. Et puis,"il y a le très gros circuit de promotion par le biais des nombreuses églises", ajoute Andrew Greer, un jeune artiste folk qui fait des tournées dans les congrégations et les universités protestantes.

Musique "verticale". On trouve tous les genres dans la CCM, du pop au rock en passant par le hip-hop. Et tous les looks, tatoués, rockers coiffés à l'iroquoise ou boys bands à l'air propret. Le seul point commun, ce sont les textes, truffés de références religieuses tirées des Evangiles, de la Bible, des Psaumes... La CCM se revendique musique "verticale", qui s'adresse directement à Dieu."Faisons briller la lumière de Jésus dans l'obscurité de la nuit", ou "Seigneur, je donnerais ma vie pour être vos pieds et vos mains", chante Casting Crowns, l'un des groupes les plus célèbres, dont le chanteur Mark Hall est pasteur."Tous nos CD comportent trois éléments, a-t-il ainsi confié : "Dieu vous aime", "Il est à vos côtés" et l'Evangile." Deux des albums du groupe se sont vendus à plus de 1 million d'exemplaires et Casting Crowns a remporté un Grammy et 23 Dove Awards, l'équivalent chrétien des victoires de la musique.

Plus que la pop chrétienne des radios, la plus populaire est la musique de louange et de dévotion, qui se chante en choeur dans les offices."Dans les temps difficiles, les gens ont davantage besoin de cette musique", croit savoir Jackie Patillo, la directrice de la Gospel Music Association.Allusions bibliques. Parmi les stars de ces hymnes revus à la sauce pop on trouve Chris Tomlin et Hillsong, un mégatemple pentecôtiste en Australie. Car la pop louange américaine a fait des émules à l'étranger. Hillsong a produit 40 albums et on s'arrache ses places de concert. En France, la CCM est encore une niche dominée par des groupes catholiques comme Aquero, un sextet qui existe depuis onze ans et mélange les styles rock, pop et latino, ou Glorious, un groupe lyonnais de pop qui a produit six albums, dont une chanson hommage à Jean-Paul II.

A côté des quelques artistes chrétiens, comme Amy Grant, Relient K ou MercyMe, qui sont arrivés à se faire un nom auprès du grand public, de plus en plus de chanteurs connus n'hésitent plus à exposer leur foi : U2, Taylor Swift, Kanye West et jusqu'à Lady Gaga, dont la chanson "Judas" est remplie d'allusions bibliques."Le mur entre les deux genres est en train de tomber. Aujourd'hui, pour entendre de la musique chrétienne, il n'y a pas besoin d'aller chez un disquaire spécialisé ou d'écouter une radio chrétienne. Tout le monde peut trouver de la CCM sur Internet, décrypte John J. Thompson.Dans les dix ans à venir, il y aura donc de plus en plus de pollinisation croisée." Et de nouvelles vocations...




MICHAEL SMITH






Article du "Point " du 10 mai 2010.


L'incroyable succès des prêtres chanteurs

Ils signent des autographes, enchaînent les interviews et font salle comble, tels des stars du show-biz. Les "Prêtres", trio d'ecclésiastiques, rencontrent un succès étonnant avec leur album "Spiritus Dei", en tête des ventes en France depuis trois semaines.

En concert vendredi à Marseille, avant une tournée à Paris et Rouen (nord-ouest), puis dans le sud-est de la France au cours de l'été, ce groupe insolite s'est produit devant un public tout acquis à sa cause, dont certains étaient venus très tôt pour être aux premières loges.

Ginette Gustinelli, 60 ans, qui s'est fait dédicacer un CD, ne cache pas son impatience: "je trouve que leur musique est formidable, c'est une bouffée de chrétienté".

Le prêtre Jean-Michel Bardet, 46 ans, se dit à la fois "surpris et touché" par ces témoignages d'affection.

Lui, c'est le musicien chevronné de la bande. Il a fait le conservatoire en trombone et pris des cours de chant pendant dix ans. A ses côtés, le père Charles Troesch, 27 ans, ancien "petit chanteur à la Croix de bois", et Dinh Nguyen Nguyen, séminariste vietnamien de 25 ans, autodidacte.

Leur "manager", Mgr Jean-Michel Di Falco, évêque de Gap et d'Embrun, se plaît à raconter la genèse de cette aventure qui "dépasse vraiment l'imagination".

"Je discutais avec mon ami Didier Barbelivien de différents projets pour lesquels j'avais besoin de ressources, notamment aider une école à Madagascar et construire une église" dans les Hautes-Alpes (sud-est). "C'est comme ça qu'il m'a dit: j'ai une idée, est-ce que tu as des prêtres qui chantent?". Le médiatique évêque, qui rêve de réitérer le succès du groupe irlandais "The Priests", déniche alors des talents dans son diocèse. Les premières auditions débutent il y a un an et les airs sont sélectionnés, sous la supervision des producteurs du label TF1 Musique.

"On s'imaginait qu'il y aurait de bonnes répercussions car, quand une maison comme TF1 lance un projet, je pense qu'ils savent à peu près où ils vont, financièrement parlant", commente le père Bardet, mais de là à être double disque de platine avec 200.000 albums écoulés depuis le lancement fin mars... Outre des pièces classiques de musique sacrée ("Ave Maria", "Minuit Chrétien"), des chansons populaires sont mises à l'honneur ("Quand on n'a que l'amour" de Jacques Brel, "Il faudra leur dire" de Francis Cabrel ou "Hallelujah" de Leonard Cohen).

Ce répertoire "porteur commercialement", sur des "arrangements modernes", selon le prêtre qui a renoncé, comme ses compagnons, aux droits d'auteurs, rencontre rapidement l'adhésion du public.

"Je reçois actuellement 25 ou 30 lettres par jour, des lettres très émouvantes", renchérit Mgr Di Falco. "Souvent cela commence par +je ne suis pas croyant, je ne vais pas à l'Eglise, mais vous écouter me réconforte, m'apporte la paix+". D'autres se retrouvent tout simplement dans le "projet caritatif et veulent faire un geste". D'autres encore sont "intrigués et se demandent si on est des vrais prêtres", s'amuse Charles Troesch, heureux de "donner une autre image" des curés, de "casser certains clichés et de montrer qu'il y a une vie après la messe".

L'intense campagne de promotion dans les médias - nombreux plateaux télévisés, clip diffusé en boucle - est un autre ingrédient, non négligeable, de la réussite du groupe.

Certains ont d'ailleurs "l'impression qu'on se compromet dans un système de +fric+ en acceptant ce jeu de la notoriété", note Jean-Michel Bardet. Si lui-même a "pris goût" à cette expérience, il précise: "on a de la distance par rapport aux gens du métier, ce n'est pas notre vie".








Article de « Famille chrétienne » du 29 mai 2009 de Benjamin Coste


Michael Smith le leader de la musique chrétienne est en France

Avec quinze millions d’albums vendus, Michael Whitaker Smith est le leader de la musique dite « chrétienne » dans le monde. Actuellement en tournée en Europe, l’artiste, chrétien évangélique, et ses musiciens ont déjà enflammé le Zénith de Toulon le 26 mai dernier. Après l’Espagne, l’Allemagne, la Hongrie, les Pays-Bas, Michael W. Smith reviendra en France le dimanche 14 juin prochain où il clôturera sa campagne sur le Vieux Continent. En exclusivité pour famillechretienne.fr, nous sommes allés à sa rencontre lors de son passage dans le Var. Entretien.

Vous êtes venu en France pour la première fois en 2005. Quels souvenirs gardez-vous de ce passage ?

Je me souviens que tout le monde était très content de me recevoir. Je crois qu’il y avait plus de 3 000 personnes qui s’étaient déplacées à Villebon, en région parisienne. Ils étaient tellement enthousiastes, tellement en feu pour Dieu, que le fait que je sois là ou pas n’aurait finalement pas changé grand-chose (rires) ! Pour moi, cette date reste l’un des meilleurs souvenirs de ma tournée européenne en 2005.

Pourquoi avoir mis tant de temps pour venir en France alors que vous avez derrière vous plus de 25 ans de carrière ?

Je ne sais pas (rires) ! Tout d’abord, je n’étais pas sûr que les gens me connaissent en France. Et puis, jusque là, personne ne me l’avait proposé. Mais depuis mon passage en 2005, j’avais vraiment à cœur de revenir ici. Désolé que cela ait encore pris quatre ans ! La France est vraiment un pays où j’aimerais venir plus souvent. Je voudrais passer plus de temps ici pour édifier et encourages les Églises françaises.

Après tout ce temps passé sur les routes, qu’est-ce qui vous donne la force de continuer ?

Je pense vraiment qu’il s’agit de l’appel de Dieu sur ma vie. Aujourd’hui, j’en suis plus sûr que jamais. D’ailleurs, j’ai l’impression d’être beaucoup plus créatif actuellement qu’au début de ma carrière. J’ai vraiment l’envie de faire des chansons qui invitent les Églises à changer les cultures et les nations.

Quand avez-vous reçu cet appel ?

Que je me souvienne, j’ai toujours eu cet appel à annoncer Dieu par la musique. En revanche, cela fait seulement cinq ou six ans que je me sens invité à aller vers les nations, dont la France. Je pense vraiment que mon appel est de rappeler l’amour de Dieu, qu’il est notre Père et qu’il est un Dieu de grâce. Il ne nous aime pas juste un petit peu, mais immensément. À travers le monde, je croise des tas de gens qui ne croient pas en l’amour infini de Dieu… et qui sont à l’église tous les dimanches. Ils ne réalisent pas encore que Dieu les aime passionnément.Quand on a compris cela, la vie change complètement.

Comment s’est passé votre conversion ?

J’ai donné mon cœur au Christ à l'âge de 10 ans mais, entre 18 et 22 ans, ma vie a tourné au cauchemar. Je me suis fait avoir par la drogue, l’alcool… Heureusement, mes parents n’ont jamais cessé de prier pour moi et Dieu est venu me tirer du puits dans lequel j’étais tombé en 1979. Dieu est venu à moi… dans ma cuisine (rires) ! J’étais tout seul, quasi en dépression et, tout à coup, j’ai compris que Dieu était là. Le lendemain, en me réveillant, j’ai su que quelque chose avait changé en moi. Et je lui en suis extrêmement reconnaissant car, sans son intervention, je serais peut-être dans la rue à cette heure…

Peut-on se lasser de conduire la louange ?

C’est parfois un défi notamment lorsqu’on chante tous les soirs les mêmes choses. Mais avec mon équipe, nous essayons de louer à chaque fois comme si c’était la première. Je ne me suis jamais lassé de louer le Seigneur, j’aime vraiment ça !







Aucun commentaire: